Echange d’expériences entre mères pour accroitre les chances de survie de leurs enfants nés prématurés
Echange d’expériences entre mères pour accroitre les chances de survie de leurs enfants nés prématurés
« Il n’est jamais commode de prendre soin d’un enfant né avant le terme de la grossesse. Cela devient encore plus ardu lorsqu’il s’agit de la première grossesse. La plupart des organes du nouveau-né n’ont pas la maturité requise pour, par exemple, supporter un régime nutritionnel comme celui d’un enfant normal. Le maintien de l’hygiène néonatale, le monitorage de l’évolution du poids du bébé, les infections potentielles, tout cela inquiète les parents et le personnel médical dès qu’un enfant vient au monde avant le terme d’une grossesse », explique Dr Eulalie VINDU, de l’hôpital tertiaire HEAL Africa.
C’est en fait une séance d’échange d’expériences entre parents qui ont accouché de grands prématurés ayant été suivis dans le service de néonatologie de l’hôpital HEAL Africa. Cette session 2019 a réuni 14 parents dont les enfants sont venus au monde avant 28 semaines de grossesse, enfants désignés techniquement comme de grands prématurés. Cette appellation inclue aussi les enfants nés avec un faible poids –moins de 2500g. Les jumeaux sont naturellement concernés vu que souvent ils naissent avec un poids quelque peu inquiétant. C’est ce qui explique la présence des quadruplés accouchés àHEAL Africa le 09 Mai 2019.
A en croire les participantes, la session 2019 de cet échange d’expériences a été vraiment salutaire parce que, a déclaré l’une d’entre elles, « je viens de me rendre compte que je ne connaissais rien àl’allaitement d’un enfant né prématuré ; je viens d’apprendre beaucoup dans cette session, et je me sens dorénavant comme une mère àpart entière ». Il s’agit, d’ailleurs, d’un sentiment partagé par la plupart des femmes qui ont pris part àcette séance tenue le 11 Octobre dernier.
Cette activité fait suite au monitorage àdomicile qu’effectue régulièrement Mme Charly YALALA, infirmière attachée au bloc de néonatologie de l’hôpital HEAL Africa, dans les ménages dont les parents ont passé un moment àHEAL Africa en raison de la prématurité de leurs enfants. La session 2019 de cet échange d’expériences a réuni 14 femmes de Goma dans la salle des réunions du bâtiment HATS de l’hôpital HEAL Africa. HATS –HEAL Africa Training Service– est cette branche de HEAL Africa qui se charge de la formation et recherche.
Les naissances prématurées, cela peut être prévenu
Les statistiques rapportent que 31% d’enfants meurent àmoins de 5 ans en République Démocratique du Congo. A 70% cela arrive dans la période néonatale définie àmoins de 28 jours après la naissance. Comment accroitre les chances de survie aux enfants nés prématurés ? Eh bien, en éduquant les parents àl’hygiène néonatale, la nutrition, etc. L’automédication n’est jamais une solution en cas de maladie pour un enfant né prématuré. Mal administrés, les médicaments constituent un grave danger pour les organes non encore matures de l’enfant prématuré. Un pédiatre est donc toujours mieux placé en cas de besoin.
L’ancienne approche consistait àattendre les enfants de la salle d’accouchement. « La prévention de la prématurité àtravers le bon suivi de la grossesse en lieu et place d’attendre les prématurés àl’accouchement répond mieux àce problème, préconise Mme Elisabeth SAMVURA, infirmière responsable du bloc néonatologie de HEAL Africa. Dr Eulalie VINDU y apporte sa pointe conclusive en encourageant la population à« veiller sur la prévention des pathologies chez la femme enceinte, contrôler l’équilibre de son alimentation, prévenir l’anémie en période de grossesse ». Ces quelques éléments incarnent l’objet de la consultation prénatale et en font le meilleur moyen de prévention face àla prématurité. « Cela devrait d’ailleurs se faire pour toutes les femmes en âge de procréation », a-t-elle conclu.