HEAL Africa Training Services : former le personnel de santé pour apporter des soins de qualité aux communautés les plus vulnérables

HEAL Africa Training Services : former le personnel de santé pour apporter des soins de qualité aux communautés les plus vulnérables

Dans l’objectif de palier à l’insuffisance du personnel soignant en République Démocratique du Congo, HEAL Africa exécute des formations diverses dans le domaine médical depuis plusieurs dizaines d’années. Les racines de cette branche de l’organisation HEAL Africa sont ancrées dans le contexte de guerre sous lequel croupit l’est de la RDC et qui, à différents niveaux, a affecté des communautés entières comme l’a si bien exprimé Dr Jo LUSI, fondateur de HEAL Africa, « Dans la plupart des cas, bien des blessés de guerre qui se retrouvent dans des structures sanitaires dépourvues d’expertise en matière d’orthopédie et traumatologie trouvent la mort à l’issue de leur supplice, cela par manque d’assistance adéquate ».

Telles calamités ne peuvent laisser non concernés les cœurs soucieux du sort des leurs. Fort du soutien de son aimante épouse feu Mme LYN LUSI, Docteur Jonathan MUHINDO LUSI entreprit des contacts en Europe, aux USA et en Australie vers les années 2000 pour conclure des partenariats avec des particuliers et des structures pouvant assurer la formation du personnel soignant congolais. Cette entreprise aboutit à la création de la première structure de formation en orthopédie et traumatologie opérationnelle, au début, dans les camps des déplacés de guerre. Cette structure fut d’abord dénommée DOCS (Doctors on Call for Service), avant de devenir HEAL Africa par la suite.

La branche de Formation et Recherche de HEAL Africa dénommée HATS –HEAL Africa Training Services– accueille des apprenants en provenance de quasiment toutes les provinces de la RD Congo et de certains pays de l’Afrique Centrale. Divers programmes de formation sont mis à leur disposition, avec l’idée que ceux-ci retournent dans leurs communautés d’origine et mettent leurs nouveaux acquis au service de ces personnes et de ces structures de santé en besoin permanent d’expertise.

Dans la gamme des formations offertes figure le programme COSECSA (College of Surgeons of East, Central and Southern Africa), qui forme les chirurgiens du niveau MCS (Membership College of Surgeons) et qui s’étale sur cinq ans d’exercices et de pratique chirurgicale intenses. Comme pour tous les autres programmes de formation, l’hôpital HEAL Africa offre un espace pour la pratique sur des mannequins et des patients.

Le programme de Médecine de Famille prend quatre ans ; celui de formation des infirmiers en orthopédie et traumatologie –Orthopaedic Officers’ School– couvre une période de trois ans. Etant la première et seule institution à exécuter ce programme de formation en RD Congo, HEAL Africa forme aussi les infirmiers dans la réparation des pieds bots sous la méthode de PONSETI qui préconise une correction non chirurgicale des pieds bots, et ce par l’application d’attelles et de plâtres pour une période de temps donnée.

Des médecins généralistes formés à réparer des fistules obstétricales, des infirmiers formés en néonatologie, en urgences médicales, en imagerie médicale et consort, la plaque des programmes mis en place par l’Hôpital Tertiaire HEAL Africa veut répondre au besoin en personnel soignant dans les coins les plus reculés du pays, qui sont parfois inaccessibles suite aux impératifs sécuritaires et, surtout, à l’enclavement entretenu par le délabrement avancé des infrastructures routières.

Apprendre pour mieux servir sa communauté


Du nord au sud, de l’est à l’ouest, en passant par les vastes étendues forestières de la Cuvette Centrale, médecins et infirmiers viennent à l’hôpital tertiaire HEAL Africa pour apprendre à soigner des maladies et pathologies les plus fréquentes dans leurs régions. Ainsi donc la formation veut rendre disponible un personnel suffisamment outillé qui puisse répondre tant soit peu aux défis sanitaires de la communauté.

« Un enfant violé dans le fin fond de la forêt équatoriale aurait des chances accrues d’être tiré d’affaire si les premiers soins, ceux ayant précédé son transfert vers une structure sanitaire appropriée et plus à même de lui apporter adéquate assistance médicale lui ont été administrés par un personnel doté du minimum réglementaire de connaissance particulière en matière de soins post-viol », a laissé entendre Dr Lea MASUMBUKO T., Medecin Directeur de l’Hôpital Général de Référence de Kipaka dans le Maniema, cela à la suite de limitations auxquelles son hôpital a fait face devant un cas de viol perpétré dans son ère de santé sur une fillette de 4 mois et ayant débouché sur une déchirure du périnée.

CelCom HEAL Africa